Considérant que le recours à la tradition est le moyen par excellence de s’adapter à la civilisation actuelle, qui impose de nouveaux modèles culturels, la deuxième édition du Festival “LIKITA NYUELLE” s’est tenue samedi 29 mars à l’université Omnia Omnibus (Kinshasa) avec comme thème principal “Le rôle de la culture africaine face à la mondialisation : enjeux et défis”.
Pour ce programme magistral attaché à l’objectif de mettre en avant la richesse des traditions africaines, un planning varié a été présenté à ce grand public éblouissant et assoiffé de connaissances.
Au menu, des épopées, des slams, des débats, des expositions, des séances de dédicace et un spectacle de danse, sous les yeux de plusieurs célébrités dont l’humoriste et animateur congolais Dauphin BULAMATADI, en invité d’honneur.
Au premier Panel, Péguy TSHISUAKA, Présidente de la fondation éponyme (qui porte son propre nom), a abordé son sous-thème “Patrimoine culturel et émancipation : le rôle de la tradition dans la promotion des droits des femmes”.
Elle a mis l’accent sur la lutte contre les stéréotypes (préjugés) culturels qui réduisent lamentablement les capacités de la femme africaine, l’empêchant de s’émanciper au même titre que l’homme.
À l’en croire, l’heure est arrivée de promouvoir l’égalité des sexes en Afrique, particulièrement en République Démocratique du Congo.
“Voici donc un défi censé être relevé notamment par le plaidoyer, la mobilisation sociale et la communication“, a-t-elle renchéri.
L’occasion pour Varlette MAMAPSI, autre paneliste, d’interpeller la jeune fille congolaise à préserver ses identités culturelles face à la dépravation des mœurs.
Cette dernière a indiqué qu’il est crucial de reconnaître que la rue n’a aucune éducation à offrir, mais avec un peu de sagesse c’est possible d’éviter les conséquences prévisibles.
Des hommes entrepreneurs, c’est fréquent dans la société congolaise. Mais des agripreneurs, c’est rare. Pourtant, c’est dans l’exploitation des plantes herbacées, l’élevage et la pisciculture, que Donel NDEKILA Mumpey se démarque grâce à son entreprise “Dream Field”.
Dans son allocution, le coordonnateur principal de la Fédération Nationale des Jeunes Entrepreneurs du Congo (FNJEC), a détaillé progressivement les avantages de se former dans l’entrepreneuriat agricole, en vue de maîtriser les rouages dans la production, transformation et la commercialisation du produit.
À l’occasion, il a, par ailleurs, appelé l’assistance à la prise de conscience de la quintessence de l’héritage traditionnel pour une meilleure appropriation.
Dans un autre groupe de discussion, Joyce Guelord KAKUEMA, styliste et PDG de “Moussa Style”, a insisté sur la démystification de certaines œuvres et pratiques traditionnelles car, selon lui, tout ce qui est lié à la coutume n’est pas forcément diabolique contrairement à ce qu’affirment d’aucuns.
Initié par l’ambassadrice culturelle Princesse Sarah LUNSADISA Ngamba, le Festival “LIKITA NYUELLE” réside dans la volonté intense de promouvoir la culture traditionnelle africaine vers une autre sphère aux allures mondiales.
La coordonnatrice du centre culturel “MWASI UZUR’ART” s’engage pleinement à occasionner le retour à l’identité culturelle africaine et la valorisation du patrimoine du continent noir.
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