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Chosification de la femme et la désinformation en RDC : RJPF lance les hostilités

Dans le monde actuel où un plan visionnaire s’exécute depuis le XXème siècle pour assurer l’égalité des droits de toutes les femmes et de toutes les filles, la société congolaise demeure vraisemblablement misogyne.

La nécessité est pressante d’adopter une approche multi-facettes, combinant sensibilisation, action politique et juridique.

La participation extensive d’un public large composé des universitaires, journalistes, parlementaires et activistes des droits humains à la première édition de la Journée d’Information dénommée “Casser les chaînes du sexisme envers les femmes”, reflète au plus haut point la pertinence constante et l’importance critique de cette action commune.

À l’initiative du Réseau des Journalistes pour la Promotion des Droits de la Femme (RJPF), il était question ce vendredi 18 avril au SILIKIN VILLAGE (Kinshasa), de réfléchir sur la problématique de la chosification de la femme et la désinformation.

Sur ce, des panels ont été organisés et suivis des échanges sympathiques à la fois républicains avec les participants.

Il a été établi par Christian BOSEMBE, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, que l’épanouissement de la femme n’est possible qu’avec le renversement des résistances culturelles superflues.

“On ne naît pas femme : on le devient”, a-t-il précisé.

Comme pour dire que c’est aberrant de croire qu’il y a des fonctions que seul un homme peut exercer mais pas une femme, ou vice-versa.

En outre, il est de ces opinions qui affirment que l’idéal pour la femme, c’est uniquement dans la cuisine, prendre soins de son foyer en toute chose avant de faire autres choses.

Convaincu que le secteur de l’influence en ligne connaît en toute hâte une croissance fulgurante (rapide) en République Démocratique du Congo, le numéro un du CSAC dans son rôle de régulateur, a sensibilisé les professionnels des médias à être des vecteurs authentiques pour accélérer la construction d’un monde juste et durable.

Il reconnaît de ce fait le rôle d’orienter ou désorienter l’opinion sur des questions importantes de la Nation.

En revanche, la société congolaise est tenue responsable de sanctionner les récalcitrants, “histoire de séparer le blé et la mauvaise herbe“, dit-on.

L’occasion pour Joséphine MBELA, autre panelliste, de souligner que l’éducation est la clé par excellence pour enrayer graduellement et définitivement tous les phénomènes de violences sexistes redoutables.

Point n’est besoin de rappeler que les inégalités femme-homme dans l’éducation perdurent, d’autant plus que les discriminations de genre sont encore trop présentes partout dans le monde.

Garantir l’éducation aux femmes demeure un combat perpétuel, tant bien même que les acquis restent fragiles, quel que soit le territoire, martelait Joséphine MBELA, chargée de plaidoyer chez Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

D’une manière analogue, l’activiste Anny MODI a appelé l’assistance à lutter quotidiennement contre des coutumes et stéréotypes à l’ancienne, qui continuent de priver la femme congolaise de ses multiples droits au profit de l’homme.

Un appel interpellateur précédé par la fixation de l’opinion sur la ligne de démarcation établie entre les stéréotypes et les préjugés.

La directrice exécutive de l’Ong AFIA Mama créée en 2O12 puis basée à Kinshasa, Anny MODI, a indiqué que le stéréotype est une idée biaisée, une image caricaturale toute préconçue d’un fait sociétal dans un cadre de référence donné, qui devient préjugé que lorsqu’on adopte des attitudes répugnantes, des jugements en fonction d’apparences.

La communauté nationale se trouve face à l’urgence de passer de l’exclusion à l’inclusion. L’idéal pour les femmes d’aujourd’hui ou en devenir serait de viser les carrières professionnelles, en quête d’une autonomisation personnelle.

En dernier ressort, Maître Pacifique B. NKUNZI, largement connu pour son caractère légendaire “d’homme genré”, mène le combat de renforcement des capacités, des ateliers en vue de la meilleure compréhension de chaque décision prise par l’État pour le respect des droits de la femme.

Avocat près la cour de son état, il a énuméré les infractions prévues par la loi congolaise contre les propos sexistes dans les réseaux sociaux.

À l’occasion, il a été aussi admis au cours de ce symposium que les autorités traditionnelles, communément appelées chefs coutumiers se doivent cultiver la cohésion sociale et développer le vivre-ensemble.

Si pour Anny MODI il faudrait que les autorités traditionnelles contribuent à l’abandon des préjugés contre la gente féminine, Joséphine MBELA pense que l’autre défi à relever serait d’encourager la jeune fille congolaise à l’éducation.

Cette responsabilité s’attache également aux leaders des confessions religieuses en RDC. Le Président du CSAC, Christian BOSEMBE, a noté que tout se résume par le sens élevé d’humanisme recherché.

Le Réseau des Journalistes pour la Promotion des droits de la Femme s’engage à favoriser une société où les femmes peuvent pleinement jouir d’égalité en droits et en opportunités.

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